11/11/2017

Winter, Marissa Meyer (2015)



                Aujourd'hui, on se retrouve pour un court article sur un livre que j'ai lu au mois de novembre. Il s'agit de Winter, le quatrième et dernier tome de la saga des Chroniques Lunaires écrite par Marissa Meyer. J'avais adoré les trois tomes précédents et c'était avec impatience et enthousiasme que je me lançais dans cette brique de presque 1000 pages.

                Je ne vais pas m'attarder trop longtemps et dévoiler le ton que va adopter cette chronique: ce dernier tome est pour moi un coup de cœur, il n'échappe pas à la règle. Je voulais juste évoquer un détail qui m'a un peu dérangée et étonnée: la couverture française. Winter est une jeune fille noire et la fille sur la couverture est blanche, j'avoue ne pas comprendre pourquoi. Je voulais en parler parce que l'autrice a fait le choix de présenter des personnages tous différents, notamment au niveau du physique et des origines. Il y a une véritable diversité, ce qui est génial dans du YA et à mes yeux encore trop peu présent, je trouve ça dommage que celui ou celle qui a conçu la couverture n'ait pas respecté ce choix.
                Mise à part ça, tout était parfait. J'ai deux sentiments qui me dominent en écrivant cette chronique: je suis à la fois heureuse d'avoir connu et lu cette saga magique et triste de devoir quitter si tôt ces personnages absolument adorables et attachants, j'ai nommé Cinder, Iko, Thorne, Cress, Scarlet et Loup.

" - Il n'y aurait pas du riz, là-dedans ? On pourrait peut-être en verser dans la tête de Cinder. 
Tout le monde le dévisagea. 
- Vous savez, pour... absorber l'humidité, ou quelque chose comme ça. Ce n'est pas un truc qu'on fait ? 
- Il n'est pas question de me verser du riz dans la tête. 
- Pourtant, je suis presque sûr d'avoir vu un reportage sur quelqu'un qui avait plongé son minicran dans un sac de riz après l'avoir oublié dans la machine à laver, et... 
- Thorne ! 
- Je voulais juste aider, c'est tout."

                Parce que c'est ce que je pense retenir de cette histoire.

                C'est à dire des personnages tous aussi originales les uns que les autres, qu'on adore voir évoluer en les suivant tour à tour et qui ont tous droit à leur happy-end bien mérité. Mais aussi un univers complexe et original, une intrigue bien ficelée, des histoires d'amour qui m'ont comblée, moi qui suis romantique et fleur bleue, de l'humour (notamment grâce à Thorne et Iko) et une réécriture de contes très réussie. Ce quatrième tome est rempli d'actions et de rebondissements, les pages, si nombreuses, défilent sous vos yeux et doigts tellement vite. Et comme les autres, ce dernier tome tient ses promesses et réunie tous les éléments qui m'ont fait tomber amoureuse de cette saga.

08/08/2017

#2 Mon dernier cinéma: Dunkirk (2017)

        

        Bonjour à tous! En direct du Sud de la France, je profite d'un petit moment pour vous écrire cette chronique. J'espère que vous allez bien, que vos vacances d'été se déroulent à merveille. Pour ma part, le soleil est au rendez-vous! Où êtes-vous partis cette année? Ça m'intéresse beaucoup.

        Revenons au cœur du sujet. Je voulais vous parler d'un film coup de cœur que j'ai eu la chance de voir en début août (en anglais). Il s'agit du film Dunkirk (ou Dunkerque en français) de Christopher Nolan, sorti le 19 juillet 2017 sur nos écrans. Il était très attendu depuis que le tournage a commencé. Je ne connaissais pas Nolan jusque là (oui, je sais, la honte) mais c'était l'occasion idéale pour découvrir ce réalisateur qui... m'a bluffée.

Au début de la Seconde Guerre Mondiale, en mai 1940, environ 400 000 soldats britanniques,
 canadiens, français et belges se retrouvent encerclés par les troupes allemandes dans la poche de 
Dunkerque. L'opération Dynamo est mise en place pour évacuer le Corps expéditionnaire 
britannique vers l'Angleterre.

L'histoire s'intéresse aux destins croisés de soldats, pilotes, marins et civils anglais durant l'opération Dynamo.

        Je ne suis pas une grosse adepte des films centrés sur la guerre en générale, ni adepte de la violence. C'est pour quoi j'avais un petit peur d'être déçue, de ne pas comprendre ce que je voyais, de ne pas aimer ou que le film soit trop violent (c'est la guerre, après tout). Néanmoins j'ai été très surprise et j'ai été transportée pendant tout le film. Moi aussi, j'étais à Dunkerque, avec tous ces hommes.

        Ce qui m'a bluffée, ce sont les images, la musique et les scènes d'actions. Je ne sais pas comment le réalisateur a réussi à faire ça mais oh mon dieu! Le spectateur est plongé au cœur au cœur même de l'action. On a du bruit dans les oreilles, entre les bombes, les explosions et les rafales, et on s'y croit quoi. On est dedans! Les images sont spectaculaires, notamment celles qui sont prises au dessus de la mer, dans les avions. Le réalisateur a fait preuve de techniques grandioses, c'était génial et à couper le souffle. La bande son accompagne les scènes de manière parfaite, et ce tic tac incessant que l'on entend en bruit de fond... Pendant 1h46, j'étais littéralement sous tension et en stress, tout comme les personnages du film.


        Parlons rapidement des personnages. Rapidement, en effet, car on en suit plusieurs, mais finalement, on ne les connaît pas plus que ça. C'est à peine si on connaît leurs noms. Ce n'est pas un point qui m'a dérangé, au final, c'est le sort de tous ces hommes qui est en jeu, de façon générale, et non d'un seul. C'était assez drôle cette petite pointe d'ironie, d'ailleurs. En effet, à chaque fois, les personnages sont persuadés de quitter Dunkerque... et, non, raté! Ils y retournent. Ce qui est positif du point du vue du suspens et de l'action dans laquelle on est plongé.

        Ils sont interprétés par des acteurs brillants. Je n'en connaissais pas énormément, seulement Cillian Murphy (merci Peaky Blinders) et Harry Styles, qui débute dans le cinéma (et que je vais voir en concert très prochainement). Que ce soit les plus jeunes, débutants, ou les plus anciens, ces acteurs étaient bluffants eux aussi. Fionn Whitehead, qui débute dans le cinéma me semble t-il, est très convaincant et arrive avec brio à tenir le rôle "principal" du film, et ce dès les premiers minutes. Il est très émouvant, rien qu'avec son jeu au niveau du visage et du regard. Un acteur à suivre de très près...


        En bref, je suis très contente d'avoir été voir Dunkirk. C'est un film magistrale, qui mérite vraiment d'être vu. J'attends sa sortie en DVD avec impatience! k
h

 
Dunkirk, film réalisé par Christopher Nolan
Avec Tom Hardy, Fionn Whitehead, Tom Glynn-Carney, Harry Styles...
1h46

02/07/2017

#1 Mon dernier cinéma: Everything Everything (2017)


            Vous en avez sans doute entendu parler... Le roman de Nicola Yoon, Everything Everything, publié en 2015, a été adapté au cinéma sous le même nom. Le film est sorti en salles le 21 juin 2017 et j'ai eu l'occasion de le voir. En effet, j'avais encore une place sur ma carte région et ce film me faisait envie. Je me souvenais vaguement de la bande-annonce, je n'ai jamais lu le livre. C'était donc une surprise totale... qui s'est avérée être une grosse déception.
Que feriez-vous si vous ne pouviez plus sortir de chez vous ? Ni respirer l’air pur de la mer, ni sentir la chaleur du soleil sur votre visage… ni même embrasser le garçon qui vit à côté de chez vous ? "Everything, Everything" raconte l’histoire d’amour insolite entre Maddy, adolescente futée, curieuse et inventive, et son voisin Olly. Car même si la jeune fille de 18 ans souffre d’une maladie l’empêchant de quitter l’environnement confiné de sa maison, le garçon refuse que ces circonstances n’entravent leur idylle. Maddy n’aspire qu’à sortir de chez elle et à découvrir le monde extérieur et à goûter à ses premiers émois amoureux. Alors qu’ils ne se voient qu’à travers la fenêtre et ne se parlent que par SMS, Maddy et Olly nouent une relation très forte qui les pousse à braver le danger pour être ensemble… même s’ils risquent de tout perdre. 
        Je vais essayer de relever les points les plus marquants de ce film. D'abord, mon avis sur les personnages.

       Nous avons Maddy. Au départ, je l'ai trouvé assez touchante. Elle n'a évidemment pas une vie facile, ni ordinaire pour une adolescente de son âge. J'ai aimé en savoir un peu plus sur cette maladie qui m'est totalement inconnue. Mais au fil de l'histoire, je ne sais pas si c'est à cause du film et de la manière dont l'histoire est racontée, mais je l'ai trouvé assez irresponsable et immature. Je trouve qu'elle n'avait pas la maturité d'une fille de 18 ans. De plus, je l'ai trouvé un peu irresponsable. Elle fait des choix qui sont légitimes et compréhensibles, mais d'un autre côté, je pensais aux conséquences de ses actes et du coup, j'étais partagée quant à la manière dont elle souhaite vivre sa vie.

     Olly. Notre protagoniste masculin. Je trouve que ce personnage est un cliché ambulant. Le nouveau voisin qui drague sa voisine. Le nouveau voisin mystérieux, habillé de noir et torturé. Son humour ne m'a pas charmé. Il a des problèmes familiaux et je pense que si cela avait été plus développé, je l'aurais d'avantage apprécié. Il est plutôt en second plan, mis à l'écart à cause de cette histoire d'amour.

      Et quelle histoire d'amour...! Je suis une véritable fleure bleue. Les histoire d'amour, j'adore ça. Voir les personnages tomber amoureux, voir leur histoire se développer... Oui, j'adore ça. Mais ce que je déteste, ce sont les histoires d'amour remplies de clichés. Et là, il y en a à la pelle, des clichés. J'ai été très gênée, pendant la séance. Je trouve que les dialogues entre les personnages étaient creux. Leur rencontre était assez clichée aussi. Après, ce n'était évidemment pas ordinaire car pendant une bonne partie, ils communiquent par SMS. Mais une fois qu'ils se rencontrent, je trouve que les scènes n'avaient aucun charme, aucun intérêt. C'était gamin. C'était vide. De plus, le film est assez rapide (même pas 2 heures) et je trouve que l'histoire s'est développée de manière trop rapide et trop évidente.
       
      L'intrigue n'était pas des plus exceptionnelles. C'est un schéma assez typique. J'avais deviné une partie de la fin, de la grosse révélation. De plus, des points de l'histoire sont à revoir, des questions sont à soulever. Il y a des incohérences.

     Les acteurs ne sont pas très convaincants non plus. Ni bons, ni mauvais. Je trouve Amandla Stenberg (Maddy) mignonne, mais bon, c'est pas ça qui va sauver le film. Le saviez-vous? Elle est connue du grand public, suite au rôle de Rue qu'elle a joué dans le premier Hunger Games, en 2012.

       J'ai néanmoins beaucoup aimé les décors et les couleurs du film. Il y a de jolis paysages, notamment quand Maddy et Olly se rendent à Hawaï. Mais pas de quoi payer 10€ la place de cinéma.

          En bref, je suis déçue. Je ne sais pas comment est le livre, mais je n'ai pas du tout envie de le lire, désormais. Je ne sais pas si c'est une mauvaise adaptation, mais si ce n'est pas le cas, je ne comprends pas comment il a pu susciter autant de critiques positives. Si vous souhaitez voir le film quand même pour vous faire votre avis, préférez la version originale. Les voix françaises sont affreuses...! Dans le même style de films, je vous conseille Nos Etoiles Contraires, beaucoup plus émouvant.



Everything Everything, film réalisé par Stella Meghie
Avec Amandla Stenberg, Nick Robinson...
1h36
     

01/07/2017

Les Faux Monnayeurs, André Gide (1925)

           


                Aujourd'hui, on se retrouve pour une première chronique qui va porter sur un livre que j'ai lu l'été dernier: Les Faux-Monnayeurs, écrit par André Gide. J'ai dû le lire avant mon année de terminale littéraire. C'était donc plus une obligation et dans un cadre scolaire. Si je décide d'en parler, c'est parce que je sais que de nombreux lycéens vont encore avoir la tâche de le lire, et que je souhaite les rassurer. Car ce n'est pas une lecture si terrible, au final, et voir même enrichissante.
"Il me semble parfois que je n'existe pas vraiment, mais simplement que j'imagine que je suis. Ce à quoi je parviens le plus difficilement à croire c'est à ma propre réalité. Je m'échappe sans cesse et ne comprends pas bien, lorsque je me regarde agir, que celui que je vois agir soit le même que celui qui regarde, et qui s'étonne, et doute qu'il puisse être acteur et contemplateur à la fois."
              Les Faux-Monnayeurs, le seul roman qu'André Gide a écrit dans sa vie, est très compliqué à résumer. C'est une intrigue foisonnante, un roman que l'auteur qualifie lui-même de "touffe". Dans le premier chapitre, nous faisons la rencontre de Bernard, un jeune homme de 16, 17 ans, qui, un jour où personne n'est chez lui, tombe sur des lettres et découvre qu'il est un bâtard: sa mère a en effet eu une aventure avec un autre homme et son père ne s'avère pas être celui qui l'a élevé. Il décide donc de fuguer, à quelques jours du baccalauréat. Nous allons suivre sa route et découvrir un bon nombre de personnages, tous différents des uns des autres.

             Il est vrai qu'il est très facile de se perdre, et ce dés le début de la lecture. En quelques chapitres, le lecteur est perdu, alors que le début d'un roman est censé produire un sentiment contraire. Les personnages semblent tous plus ou moins liés, il y a une multiplication d'intrigues primaires ou secondaires. C'est assez rebutant. Pourtant, c'est l'objectif même de l'auteur: Gide ne veut pas de lecteurs fainéants. Il aime que son lecteur se perde, il aime que son lecteur se questionne, il aime que son lecteur soit actif.
"Il se dit que les romanciers, par la description trop exacte de leurs personnages, gênent plutôt l'imagination qu'ils ne la servent et qu'ils devraient laisser chaque lecteur se représenter chacun de ceux-ci comme il lui plaît."
             Pour revenir à la question des personnages, il y en a donc une galerie impressionnante. Entre Olivier, le meilleur ami de Bernard, Edouard, écrivain raté et oncle d'Oliver, Vincent, le frère d'Olivier, Laura, amie d'Edouard et enceinte de Vincent, Passant, écrivain célèbre et ennemi d'Edouard, Liliane, amie de Passavant et qui a une aventure avec Vincent... Tous ces personnages permettent à André Gide d'explorer de nombreux thèmes: la pédérastie, le milieu de la littérature, l'écriture, la fausse monnaie, le mensonge, le Diable et l'Ange, les apparences qui peuvent être trompeuses, l'argent, la religion, l'anarchisme, mais aussi l'adolescence.

                 Car Les Faux-Monnayeurs, si il n'est pas un roman policier comme on pourrait le penser, et si il ne traite pas d'une enquête concernant un trafic de fausses pièces (André Gide aime tromper ses lecteurs, rappelez vous en), il reste un roman qui traite de l'apprentissage. C'est un Bildungsroman, si vous voulez, comme disent nos amis les Allemands.

                 Les adolescents sont très nombreux et évoluent dans une société corrompue. Ils se laissent abuser par des gens qui ne sont pas toujours remplis de bonnes intentions. Le parfait exemple est le personnage d'Olivier, qui montre plusieurs facettes tout au long du roman. Si, au départ, il est un jeune homme décrit comme timide, il devient rapidement violent, sous l'influence négative de Robert de Passavant.
 "Je crois que c'est le propre de l'amour, de ne pouvoir demeurer le même; d'être forcé de croître, sous peine de diminuer; et que c'est là ce qui le distingue de l'amitié."
               Les Faux-Monnayeurs, c'est, pour ma part, un classique de la littérature française qu'il FAUT avoir lu. Si, au départ, il ne semble pas être très attrayant, il se révèle être un roman très complexe et magnifique par cette complexité. C'est en multipliant les personnages, intrigues, anachronismes et thèses, et grâce à la mise-en-abyme qu'André Gide a su se démarquer des autres auteurs de son époque.

            C'est par cette complexité que ce roman me fascine, et je suis très contente d'avoir eu l'occasion de l'étudier au lycée. Il faut s'accrocher, mais ça en vaut largement la peine. Je n'ai jamais lu de roman semblable auparavant. Peut-être qu'André Gide aurait pu encore plus réussir l'exercice, si il n'avait pas précipité la fin et développé certains éléments de son intrigue.

          Enfin, un dernier conseil: c'est en lisant Le Journal des Faux-Monnayeurs que vous comprendrez mieux les raisons de ses choix. Je vous conseille vraiment la lecture de ce journal; en effet, riche en anecdotes, il nous permet de découvrir les procédés et choix d'écriture de Gide, ses interrogations concernant son intrigue et son développement. C'est un journal qu'il a publié dans ce but, à l'attention des lecteurs qui veulent en apprendre plus sur le métier d'écrivain.
"Le livre, maintenant, semble parfois doué de vie propre ; on dirait une plante qui se développe, et le cerveau n’est plus que le vase plein de terreau qui l’alimente et la contient." JDFM

Winter, Marissa Meyer (2015)

                  Aujourd'hui, on se retrouve pour un court article sur un livre que j'ai lu au mois de novembre. Il s'agit ...